Le cœur est une pompe musculaire puissante qui bat environ 100'000 fois par jour et propulse 10'000 litres de sang dans le corps. Pour que ce muscle puisse accomplir un tel travail, il faut qu’il soit continuellement approvisionné en oxygène, c’est-à-dire en sang frais. Cet approvisionnement en sang est assuré par les artères coronaires, les artères nourricières du cœur.
Si elles sont fortement rétrécies (sténosées), voire complètement obstruées, on parle de maladie coronarienne. En cause la plupart du temps: l'athérosclérose un processus de rétrécissement des vaisseaux sanguins qui progresse lentement pendant des années. Le cœur n’est alors plus suffisamment irrigué, il manque d’oxygène et de nutriments. En fonction du degré de gravité de la sténose, des symptômes apparaissent. Le plus souvent, il s’agit d’une angine de poitrine, c’est-à-dire des douleurs, une sensation de brûlure ou de serrement en arrière du sternum qui se font sentir lors d’efforts. Si une artère coronaire reste entièrement obstruée pendant un certain temps, ceci entraîne un un infarctus du myocarde, voire, plus rarement, un arrêt cardio-circulatoire. Mais la maladie coronarienne peut aussi être à l’origine d'arythmies (troubles du rythme cardiaque) ou d'une insuffisance cardiaque.
La maladie coronarienne est l’une des maladies cardio-vasculaires les plus fréquentes. Dans notre pays, le risque d’en être atteint au cours de sa vie est de 23% chez les hommes et 18% chez les femmes. Elle est aussi la cause de décès la plus fréquente.
La maladie coronarienne est en grande partie due au vieillissement; il existe souvent également une prédisposition familiale. Mais c’est aussi notre mode de vie qui l’accélère et la déclenche: tabagisme, alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, excès de poids, hyperlipidémie, diabète, hypertension artérielle et stress sont autant de facteurs qui accroissent fortement le risque.
Si le médecin soupçonne que les troubles sont dus à une maladie coronarienne, d’autres examens seront nécessaires. Leur but est de déterminer s’il y a des troubles de la circulation, quel est leur degré de gravité et quelle partie du myocarde est concernée. On distingue deux procédés différents:
Une maladie coronarienne chronique, c’est-à-dire une angine de poitrine stable, requiert non seulement un traitement médical, mais aussi la participation de la personne touchée.
Si une artère coronaire se bouche complètement ou presque complètement, l’irrigation du myocarde est fortement entravée. On parle alors de syndrome coronarien aigu. Il s’agit soit d’une angine de poitrine instable (crises de douleurs rapprochées, prolongées et fortes), bei dans laquelle l’artère n'est pas entièrement obstruée, ou d’un infarctus du myocarde lorsque l’artère est entièrement obstruée et des cellules du myocarde meurent
Les symptômes sont des douleurs dans la poitrine ou une forte sensation de pression, serrement ou brûlure en arrière du sternum. La douleur irradie parfois dans le cou, les bras, les épaules ou le ventre. D’autres symptômes sont la détresse respiratoire, la nausée, le vertige, la transpiration et une angoisse de mort. La douleur ne s’atténue pas au repos, ni après avoir pris plusieurs doses d’un dérivé nitré et elle dure plus de 15 minutes.
Source : Fondation suisse de cardiologie